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Sayid Jarrah Hassan​

Introduction – Désorienté (posté par Zurabinho le jeudi 1er Septembre 2005 à 0h00)

Lieu : chambre n°122, hôtel Four Seasons de Sydney, Australie

 

 

 



‘Où est Alex ? Où est-elle ? Où est ...’

Sayid se réveilla en sursaut. ‘Monsieur Jarrah ? Monsieur… Sayid Jarrah ? Vous êtes enfin éveillé. Votre avion pour Los Angeles décolle d’ici moins d'une heure. Dépêchez-vous, monsieur Jarrah. Des hommes de la CIA et des journalistes sont venus vous voir. Mais vous dormez depuis hier matin ! Et impossible de vous réveiller. Et vous avez crié. Beaucoup.’ Sayid dévisagea la femme qui se tenait devant lui, hagard. Par la porte entrebâillée de sa chambre d’hôtel, car oui, il était bien à l’hôtel, il regardait d’un air absent le personnel se presser. Son corps était bien allongé dans ce lit, assez faible il devait se l’avouer. Mais son esprit était ailleurs.

‘BLAM !’ un grondement sourd se fit entendre, semblant venir du couloir. Sayid se tint alors tant bien que mal debout, se dirigea vers sa porte… il avait à quelques mètres de lui le corps d’un homme obèse, étendu de tout son long sur la porte qui venait de céder, le nez contre l’inscription du numéro de sa chambre, et que Sayid entendit marmonner ‘Oh non, c’est pas vrai…’. Mais, surtout, il pensait avoir déjà vu cette bouille, cette expression… L’homme de forte corpulence se releva rapidement, jeta un coup d’œil à sa montre, et courut dans la direction opposée, sans même l’apercevoir. Sayid se souvint alors…

Locke, la trappe, Rousseau, les autres, le radeau, l’Ile… oui, l’Ile… Shannon.

Sayid se remémora tous leurs moments passés ensemble. Qu’était-elle devenue ? Où était-elle ? Il se souvint alors de l’arrivée des hélicoptères, en pleine nuit, en plein rêve… Il est parfois plus simple de se rappeler un rêve lorsqu’on vous l’a arraché de force. Tout en essayant de le revivre, Sayid fouilla ses poches : dans la gauche, rien ; dans la droite… sa main rencontra un papier, qu’il pensait être une carte. Dans la précipitation du départ, il en avait embarqué plusieurs, lui semblait–il. L’ex soldat de la garde nationale irakienne sortit le document, tout en tentant de retrouver sa vie avant l’île, le rêve étant inaccessible...

C’était une photo, abîmée par ce long séjour.

Sayid, à cet instant, repris conscience de Son importance. Elle était tout : un souvenir d'enfance à Tikrit en Irak, un sourire, défiant la mort, quand il avait pour ordre de l’exécuter, la cause de tous ses sacrifices, sa raison d’être… Celle qui lui à donné la foi sur l’île, et même bien avant. Délicat alors de tenter une rétrospective de sa vie sans qu’elle n’apparaisse…

Sayid Jarrah Hassan sortit de ses pensées, le temps de constater qu’il était seul, à présent, les rumeurs se dispersant au loin. 6h46, indiquait l’horloge de l’hôtel. ‘Hurley !’ Mais Hurley était déjà loin, sans doute parti, comme lui devait le faire, à l’aéroport Kingsford de Sydney. Sayid voulut alors rassembler ses affaires : son sac… où était-il ? Il pensait l’avoir amené, et y avoir fourré en vitesse des cartes et des documents, pour garder l’espoir insensé de percer ‘’ à froid ‘’ le mystère de l’Ile. Pas de traces de ces papiers, mais son sac… Il avait été placé sous son lit. Il contenait bien son portefeuille, un billet pour Los Angeles, mais pas de cartes. ‘Sûrement un nouveau coup de ces foutus services secrets américains’, pensait Sayid, blasé…

Comment pouvait-il être surpris, après ce que la CIA l’avait obligé à faire à son vieil ami Essam, même si au fond de lui, Sayid éprouvait une certaine culpabilité pour cet acte. Car oui, ses souvenirs se réorganisaient peu à peu.

‘Ils m’ont laissé mon portefeuille, et ils ont pris les documents. Etonnants, ces américains…’ Sayid sortit de l’hôtel avec son argent, ses papiers et son billet, mais sans les cartes.

Chose surprenante, Sayid se rendit compte au fil de ses réflexions que Shannon avait pris dans sa vie une place bien plus importante qu’il ne l’avait imaginé.

Il l’avait approchée alors qu’elle était perdue sur une île, tout comme lui et une cinquantaine d’autres personnes. Ce terme prit un sens bien plus cruel lorsqu’ elle s’était retrouvée ‘‘orpheline’’, comme elle le lui avait dit en cette période sombre. Sayid et Shannon étaient alors très liés, et elle perdue, cette fois infiniment plus profondément. Elle n’était plus perdue dans l’espace extérieur, sur une île : cela n’avait plus d’importance. Pire, elle l’était bien dans ses sentiments les plus profonds. Etre en sa compagnie à cet instant signifiait endosser une responsabilité, certes. Mais Sayid ne le vivait pas de cette façon. C’était comme si cette personne lui avait été proche depuis une éternité.

Comme si l’île lui avait fait perdre la notion du temps…
Comme si Nadia n’avait alors plus été une réalité.

Perdu dans ses pensées, Sayid avait machinalement appelé un taxi, avant de se rendre compte, aux abords de l’aéroport, qu’il n’avait qu’une poignée de dollars américains en poche. Refusant de le laisser partir, le chauffeur le menaça d'appeler la police. Il se fit alors raconter l’histoire du vol 815, qu’il connaissait déjà, bien sûr, avec ces flashes spéciaux à la télé australienne. Mais il était sceptique quand à l’appartenance à cette aventure de son passager. Sayid lui demanda de monter le son de la radio : par chance c’était la liste des survivants qui était énumérée. 'encore sans nouvelles du dénommé John Locke, mais on peut d’ores et déjà citer les noms de Charlie Pace, bassiste de DriveShaft, Katherine Austin, la criminelle désormais aux mains de la police, et de parfaits inconnus : Shannon Rutherford, James Ford, Sayid Jarrah, Michael Daw...'. Sayid lui présenta alors son passeport, et le chauffeur le laissa sortir devant l’aéroport Charles Kingsford Smith sans dire mot…

Suite chronologique - Charlie - Toucher le Fond...                       Suite logique - Sayid - Un Homme Traqué

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