TOUCHER LE FOND… (posté par rillyboy le mardi 6 Septembre 2005 à 12h31)
Les quinze dates américaines s’étaient, elles aussi, passées admirablement bien. Les concerts étaient impressionnants, accueillant chacun presque 80.000 personnes. Ce soir, à Los Angeles, ils avaient été presque 100.000 à applaudir Charlie et ses musiciens. Pour un début, Boyd se frottait les mains.
From the top of my rope
I was looking for a hand
From the low of my band
I am looking for my dope
From the left of my fingers
I was looking for a decline
From the right of my fingers
I am looking for a line
You arrived
Just in time
Like Santa Claus
My Santa Maria
From the top of my rope
I was looking for a hand
From the low of my band
I am looking for a hope
You arrived
Just in time
Like Santa Claus
My Santa Maria
Charlie sortit de scène sous les ovations d’un public déchaîné. Il venait de finir son second rappel par cette chanson, Santa Maria, qu’il avait écrit au cours de la tournée. La jouer permettra d’évaluer son degré de popularité et elle sera un excellent tremplin pour ton prochain album avait dit Boyd à Charlie.
Charlie se regarda dans le miroir de sa loge. La pression retombait. « T’es un as » se dit-il. Il rangea dans sa poche un sachet un plastique lorsqu’on frappa à sa porte. C’était un des gars de la sécurité. « Je sais qu’on ne doit pas vous déranger, mais un monsieur insiste pour vous voir. Il s’appelle Hurley, plutôt env… ». Charlie ne laissa pas le temps à l’homme de terminer sa phrase, il était déjà dans le couloir pour voir son ami. « Hurley, comment vas-tu ? » s’écriat-il en se jetant dans ses bras. Avec l’élan, Hurley recula, trébucha et fit tomber un cadre dans son dos. Tous les cadres du couloir, accrochés les uns aux autres par un fil, suivirent le mouvement, comme des dominos. « Ca continue ! » marmonna Hurley en se relevant.
Les deux hommes se retrouvèrent dans la loge de Charlie. Ils passèrent une longue heure à discuter de leur vie. Charlie avoua sa tristesse d’avoir retrouver sa maison vendue à Los Angeles. Son frère avait récupéré tout l’argent et ne lui avait rien dit de la vente. Hurley réussit enfin à prouver à Charlie qu’il avait gagné à la loterie et qu’il possédait dorénavant l’équivalent de 250 millions de dollars.
Puis Hurley changea de discussion. Grâce à un ami hacker qui avait piraté le site du FBI, il venait d’apprendre que les investigations sur l’île commençaient à porter leurs fruits. Ils avaient découvert des dizaines de bunker qui formaient un réseau sous terrain. Les enquêteurs avaient aussi retrouvé des centaines de corps, certains datant du 17ème siècle. Ces corps avaient une particularité : ils avaient tous le même ADN, comme s’il s’agissait d’une seule personne en plusieurs copies. Un portrait robot de leur visage avait été dessiné. Hurley avait aussitôt fait le rapprochement avec le visage d’Ethan. Les inspecteurs pensaient qu’il pourrait y en avoir d’autres encore vivants. D’après Hurley, l’enquête continuait et il n’avait pas d’autre information pour le moment. Bien sûr tout cela était top secret et ces infos avaient coûtées un max à Hurley.
Charlie se sentit sale. Dans un éclair, il se vit pendu… et si l’homme qu’il avait tué n’était pas le même que celui qui l’avait pendu ? Son cou le démangeait. Et Claire ? Il ne lui avait pas écrit alors que le danger existait peut-être encore. Que pouvait-il faire ?
Charlie devait réagir. Dans deux jours, il serait en Australie, là où tout avait commencé. Tremblant, il jeta sa statuette à la poubelle. L’image que lui renvoyait le miroir avait changé de regard. Celui-ci était décidé. La balafre qu’il voyait sur son front lui rappela avec quel courage il était parti cherché Aaron dans la jungle. Courage ou inconscience ? Qu’importe le nom que cette force portait, rien ne pourrait l’arrêter. Claire allait être en sécurité, bientôt, bientôt…
Suite chronologique - Sayid - Un Homme Traqué Suite logique - Charlie - ...Pour Remonter ?