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CHAPITRE II (posté par hakuun le vendredi 9 Septembre 2005 à 23h37)


..je tombais nez à nez avec un jeune scientifique ! J’ignore comment il était arrivé jusque-là. Il ne dit pas un mot, resta figé, son regard ambré fixant le mien.
Le jeune homme parti alors d'un grand éclat de rire, sincère et sans gêne. Surpris, je l'observais attentivement.
- Oserais-je vous demander ce qu'il y a de si drôle? demandais-je calmement.
Mais sans chercher à répondre, il riait toujours aussi fort...

Il finit par essuyer les larmes qui perlaient au coin de ses yeux d'un revers de la manche. Le jeune homme me fixa alors, me jaugeant de haut en bas. Puis il esquissa un sourire et s'excusa:
- Alors c'est donc Vous, la Terreur de l'île, l'homme qui pose des pièges et qui ne recule devant rien!
Il émit un petit rire avant de se présenter:
- Je m'appelle Tyler, Tyler Durden... Enchanté monsieur...?
- John Locke. dis-je d'un ton froid.
- John Locke...? comme ce philosophe anglais du même nom... Il émit un faible rire, moqueur puis reprit:
- Excusez-moi d'avoir ri, c'est que je suis réellement surpris. Vous semblez si... enfin, ce n'est pas comme cela que je vous imaginais!
- Qu' y a-t-il de si surprenant? rétorquais-je de mauvaise humeur. Croyez-vous vraiment que je sois incapable de tendre des pièges ou d'échapper à une horde de pauvres scientifiques qui ne connaissent rien à cette île?! Vous me sous-estimez Monsieur Durden! Vous me sous-estimez nettement!
Je me fis menaçant, avançant de quelques pas, mais il ne broncha pas.
Après un silence, il répondit:;
-Tyler. Appelez-moi Tyler, Monsieur Locke! Il fit une moue comique.

J'appréciais de moins en moins son comportement. Ce jeune homme, avec ses grands airs méprisants, et son assurance risquée... Soudain je repensais à Saywer. lui aussi d'une arrogance certaine. Cela faisait maintenant plus de 2 mois qu'il était parti.

- Monsieur Locke j'ai une idée! me lança-t-il enthousiaste. Et si vous me montriez où vous vivez?
- Et expliquez-moi pourquoi je devrais vous faire confiance Monsieur Durden? m'exclamais-je. Qu'ai-je à y gagner?
- Et bien vous n'avez surtout rien à perdre, il me semble!Aller, ne soyez pas rancunier et montrez-moi quel homme vous êtes John!
En l'entendant prononcer mon prénom, un frisson me parcouru.
- Ma réponse est non!

Ne tenant plus à rester en sa compagnie, je tournais les talons et déjà je m'enfonçais dans la jungle. Trop sûr de lui, le jeune homme me suivit tout en continuant à me faire la conversation.
Tyler me parla du philosophe anglais mais très vite, son discours se transforma en monologue.
- Euh, au fait John, avez-vous connu les autres survivants? les avez-vous côtoyé?Vous aviez peut-être des amis parmi...
- Fermez-là Monsieur Durden ou je vous suspends à un arbre pour le restant de votre séjour! Dis subitement en lui faisant volte-face.
Tyler me regarda, un peu surpris, puis il reprit son désespérant monologue.
- Je me disais: que fais un homme de votre âge sur une île comme celle-là? Pourquoi vouloir à ce point y rester? J'entends, vous avez sans doute quelqu'un qui vous attend chez vous non?... Et puis, survivre sur cette île c'est du délire! Personne ne prendrait plaisir à un tel séjour. Cela fait de nombreux mois que vous errez tous ici. L'occasion se présente de partir et vous, John, vous restez? Naaan! Je ne le crois pas ça! ... Alors, il est où ce trésor?! demanda-t-il soudainement.
Je me retournais.
- Quel trésor?Pourquoi doit-il toujours y avoir de l'argent à la clé?! rétorquai-je violement. L'île ne cache pas d'autre trésor que la découverte de ses propres limites, de ce que nous sommes au fond de nous.
Je plongeais mes yeux dans son regard ambré:
- Cette île nous a offert une nouvelle vie Monsieur Durden. Un cadeau que vous ne pouvez pas comprendre! Un don, un remède qui provient de l’île elle-même.Mais vous êtes aveuglé par tout ce qui brille et qui n'est pas forcément d'or, et votre jugement est totalement erroné... Maintenant allez-vous en! Allez raconter à tous vos amis votre petite découverte! Courez répandre la nouvelle! .... Mais courrez vite, car sachez que je serais toujours derrière vous!

Tyler paru légèrement ébranlé. Il se tut de longues minutes, mais sans jamais faire mine de quitter les lieux. Je le fusillais du regard. Lui me regardait avec un mélange d'appréhension et de curiosité. Sans doute cherchait-il à savoir jusqu'où j'étais prêt à aller...
Je dégainais alors un de mes couteaux: sa mine changea et il comprit soudain que je ne rigolais certainement pas. Tyler fixa l'arme puis observa mon visage.
Il ouvrit de grands yeux et se retourna en courant. Il fuyait en direction de la plage.
Mais à peine avait-il fait quelque enjambée qu'il se pris les pieds dans un de mes pièges à sangliers! Il fut instantanément suspendu par les pieds, gigotant comme un porcinet en hurlant de terreur et de surprise.
- AhhhAAhhhaaA! ... Locke! détachez-moi! Je jure de partir si vous me détachez! Je ne dirais pas que je vous ai rencontré!Cela restera notre secret! je vous le promets ahhhh... pitié John, faites-moi descendre!!

Maintenant c'est moi qui le jaugeais de haut. Il ressemblait à un vieux matou qui cherche à se défaire d'un filet qui l'emprisonne... Tyler se balançait comme une saucisse, incapable de se dépêtrer, sa chemise couvrant son visage déjà bien rouge, bafouillant tout en gesticulant.
Je me mis à rire! à rire si fort que mes côtes me firent vite mal, observant ce petit porcinet au bout de sa corde qui se balançait de gauche à droite en hurlant. J'étais pris d'un véritable fou rire!

Après de longues minutes, je réussis enfin à calmer ma crise.
- LOoooOOooOcke!! Par pitié! détachez-moi!!! J'ai tellement mal à la tête! pitié!
- Vous me jurez de ne rien dire? D'oublier notre rencontre? dis-je amusé.
- Oui! oui je vous le promets ! pitié John!!
Je l'observais encore, petite chenille toute rouge. J'approchais mon visage du sien et murmurai:
- Finalement vous aviez raison! je devrais rejoindre ma famille... Je suis déjà en retard. ... Bon alors, adieu Monsieur Durden!
Et je tournais talons, le laissant suspendu à sa branche la tête à l'envers...
- LOOOOCKE NOOON! PITIE!!! NE ME LAISSEZ PAS ICI!! LOCKE!! JOHN REVENEZ!!!

À mesure que je m'enfonçais dans la forêt, le bouquant diminuait... nous étions non loin de leur campement. Bientôt quelqu'un viendrait le détacher.
Le sourire aux lèvres, je regagnais la trappe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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